facteur économique à fort potentiel de croissance
Le tourisme en camping-car gagne progressivement en importance en Suisse, tant pour les voyageurs que pour l’économie régionale. La création de valeur dépasse une simple tendance passagère et renforce les commerces locaux, l’emploi ainsi que les infrastructures.
Effets directs et indirects
Les clients en camping-car dépensent non seulement chez les gestionnaires des aires de camping-car, mais aussi auprès des prestataires locaux tels que la gastronomie, le commerce de détail, les activités de loisirs et les services techniques. Ces dépenses génèrent par ailleurs des effets indirects via les livraisons, les services de réparation et les salaires versés aux employés locaux, renforçant ainsi la chaîne de valeur.
Complément saisonnier et stabilité régionale
Les régions peu touristiques et à tourisme saisonnier profitent particulièrement du tourisme en camping-car comme offre complémentaire. Il contribue à répartir les recettes touristiques sur toute l’année, soulage les destinations principales en haute saison et crée des perspectives économiques supplémentaires hors saison. La majorité des camping-caristes voyagent en automne et au printemps (98 %), suivis de l’été (83 %) et de l’hiver (48 %).
Infrastructures et offres numériques
Des aires bien équipées avec électricité, eau et vidange ainsi que des services numériques comme les réservations en ligne ou le paiement TWINT améliorent la qualité du séjour. Cela soulage les communes et favorise une utilisation durable des ressources touristiques. Sur plus de 1400 personnes interrogées, 55 % utilisent principalement les aires de camping-car, 26 % les campings et 17 % les deux à parts égales.
Durabilité et coopération locale
Des offres durables telles que des produits régionaux et des coopérations entre gestionnaires d’aires et restaurateurs ou remontées mécaniques créent des synergies et augmentent la création de valeur locale. 40 % souhaitent des offres réduites pour les remontées mécaniques ou la navigation, 42 % pour les transports publics. 37 % ne sont pas intéressés par des offres supplémentaires.
Défis et besoins d’action
Régulation et conflits : L’absence de règles claires provoque des conflits avec les habitants, le blocage des places de parking et le camping sauvage hors des zones autorisées.
Capacité et gestion des déchets : L’infrastructure insuffisante pèse sur l’environnement. Des investissements dans les stations d’approvisionnement et d’évacuation sont nécessaires. 93 % des personnes voyagent avec leur propre toilette.
Manque de données : Il manque des données précises sur les comportements de dépense et les effets régionaux, indispensables à un soutien ciblé. Les camping-caristes voyagent souvent sur le long terme, 46 % passent 20 à 50 nuits par an en déplacement, 45 % plus de 50 nuits.
Création de valeur concrète
Selon une étude dwif de Munich (2021), les touristes de camping dépensent sur les campings un peu plus de 50 CHF par jour et par personne. Les camping-caristes qui séjournent sur les aires dépensent légèrement plus, bien que les coûts de nuitée soient nettement inférieurs. Ceux-ci ne représentent qu’environ un huitième des dépenses totales sur place. En Suisse, on estime, compte tenu de la hausse des prix des campings et aires, une dépense d’au moins 70 CHF par jour et par personne.
11.8.2025